« Convient aux végétaliens » : la norme européenne relative à l’étiquetage volontaire des denrées alimentaires

COMMUNIQUÉ OFFICIEL

La consommation de produits d’origine végétale augmente et le marché devient de plus en plus attractif : les marques et certifications végétaliennes sont un attrait remarquable pour les producteurs, même pour ceux qui ne travaillent pas exclusivement dans le domaine des aliments végétaliens. De nombreuses entreprises qui commercialisent des produits à base de viande et de produits laitiers lancent sur le marché des lignes de produits à base de plantes et il n’est pas rare de constater des problèmes liés à l’étiquetage et à l’information sur les emballages.

Les consommateurs ont le droit d’être informés de manière transparente.

En ce qui concerne la définition juridique du « produit végétalien », il existe un vide juridique au niveau européen. Il n’y a pas de définition claire et univoque. Nous savons qu’un produit est 100% végétal s’il ne contient pas de composants d’origine animale (ingrédients, additifs ou adjuvants).

Mais qu’entend-on exactement par « végétalien » ?

Le groupe de travail dirigé par Safe (Safe Food Advocacy Europe) a travaillé sur cet aspect : définir une norme européenne minimale pour clarifier la signification du concept de « végétalien » : un ensemble de règles qui constituent ensemble la signification substantielle du terme « végétalien ».
La fiabilité du projet est aussi donnée par le fait que toutes les organisations participantes sont strictement végétaliennes : c’est pourquoi elles sont conscientes de tous les aspects liés au choix éthique végane (végétalisme étendu à tous les aspects de la consommation).

Les organisations véganes actuellement impliquées dans le projet sont :

VEGANOK (Italie)

the Vegan Association of Italian Onlus (Italie)

The Vegan Society (UK)

Safe Food Advocacy Europe (Organisme Européen)

Vegetik (Belgique)

Förderkreis Biozyklisch Veganer Anbau (Allemagne)

Vegan France Interpro (France)

 

Le terme « végétalien » indique non seulement l’absence de dérivés d’origine animale dans un produit donné, mais il clarifie également la PRÉSENCE d’exigences éthiques minimales. Toutes les organisations participantes ont travaillé ensemble pour atteindre cet objectif et le document officiel a été présenté à la Commission européenne.

Le groupe de travail s’est réuni pour la première fois à Bruxelles le 10 juin 2015. Le document de position rédigé par le groupe de travail pour définir les aliments  » adaptés aux végétaliens  » a été officiellement envoyé le 22 février 2017 à la Commission Européenne grâce au travail de ces 6 députés européens : Claude Turmes, Cornelia Ernst, Eleonora Evi, Dacina Octavia Sarbu, Marietje Schaak, Sirpa Pietikainen.

Voici les caractéristiques du document officiel signé par toutes les organisations :

Produits qui convient aux végétaliens

Au minimum, pour être éligible à l’étiquetage en tant qu’ « approprié pour les végétaliens », un aliment doit :

1. NE PAS contenir d’ingrédients d’origine animale. Les aliments convenant aux végétaliens NE contiennent AUCUN ingrédient d’origine animale (y compris les additifs alimentaires, les supports, les arômes, les enzymes) ni aucun auxiliaire technologique d’origine animale qui a été ajouté ou utilisé au cours du processus de fabrication, de préparation, de traitement ou de mise sur le marché des aliments.

2. Lors de la fabrication, de la préparation, du traitement ou de la mise sur le marché, la contamination croisée involontaire avec des produits non conformes aux exigences du paragraphe 1 peut être admise et est compatible avec l’étiquetage végétalien du produit.

3. L’opérateur sous le nom ou la raison sociale duquel la denrée alimentaire est commercialisée (ou, si cet opérateur n’est pas établi dans l’Union, l’importateur sur le marché de l’Union) NE DOIT PAS procéder à une vivisection ou à des essais sur tout animal vivant de l’aliment, ni des ingrédients ou auxiliaires technologiques utilisés. Si l’exploitant cesse de telles pratiques, leurs aliments PEUVENT alors être admissibles à l’examen. L’allégation selon laquelle une denrée alimentaire « convient aux végétaliens » implique que, dans la mesure du possible et du possible, les animaux n’ont été utilisés à aucun stade de la préparation de cette denrée.

Un aliment qui convient aux végétaliens répondra aux exigences pour convenir aux végétariens.

Définition d’animal : un « animal » est tout membre individuel du règne animal, c’est-à-dire tout vertébré ou invertébré multicellulaire. (Voir définition du véganisme)

Comme étape intermédiaire, une norme « Aucun ingrédient d’origine animale » pourrait être envisagée, comme indiqué au paragraphe 1 . Cela améliorerait considérablement la fourniture d’informations et réduirait considérablement la probabilité que les consommateurs soient induits en erreur au sujet des aliments qu’ils achètent. Non seulement les végétaliens, mais aussi de nombreux autres consommateurs tels que les végétariens, ceux qui ont des croyances religieuses sur les aliments et ceux qui ont des problèmes de santé liés à l’alimentation, bénéficieraient favorablement d’une telle indication préliminaire.

Télécharger le communiqué officiel Suitable for Vegans

 

Communiqué officiel SAFE FOOD ADVOCACY EUROPE 10/04/2019

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