Claire, Mike, Sophie et Ludwig : Ils sont devenus véganes

Ils ont entre 25 et 35 ans et parlent des raisons qui les ont fait adopter un mode de vie végétalien.

Témoignage de Mike, du sud de la France :

« Enfance , c’était comme tout le monde, steak frites, macdonald, purée saucisse et autres aliments maculés de sang mais la publicité est tellement puissante qu’on n’en oublie la fabrication d’origine. Ensuite le végétarisme a suivis grâce a la lecture de grands philosophes (en grande partie végés) puis à la réflexion , ensuite la curiosité et le sentimentalisme a pris le dessus et m’a fait devenir vegan … Après quelques lectures poussées , on en vient a la nature , les OGM , la santé , et toutes autres formes de lecture qui nous poussent à reconstruire ce qu’on nous a toujours caché. Sur la santé impeccable, et quand bien même la viande me donnerai plus de force et longévité (ce qui est faux) je préférerais mourir jeune avec éthique que vieux en ayant choisi la mort comme repas. Famille, j’ai convertis mon père petit a petit, mère néant, les animaux sont fait pour être mangé quand elle caresse avec passion ma chienne de 3 ans. Allez comprendre, la société a posé le droit de véto sur notre cerveau. Mike. »

Témoignage recueilli en avril 2013.


Témoignage de Claire, Yvelines (78) :

« J’ai toujours aimé et senti qu’il fallait protéger les animaux et l’environnement, mais je n’avais jamais fait la connexion entre mon assiette et eux. Je n’avais jamais vu de vidéos d’abattoir jusque là, c’était comme si çà n’existait pas. C’était « normal » pour tout le monde d’avoir un steack et du fromage dans l’assiette, principaux éléments nutritionnels de l’alimentation que l’on m’as enseigné depuis l’enfance. J’ai décidé de changer de comportement à 28 ans, en 2012, après avoir contacté une association de défense des animaux pour la première fois de ma vie, après avoir vu ma première image de cruauté animale. Un océan d’informations et de vidéos montrant la réalité de l’élevage et de l’exploitation animale moderne vous attendent sur Internet. Ces images sont terriblement honteuses et révélatrices, tout le monde devrais en avoir conscience. Ça à été une révélation difficile à accepter et à avaler. La tête assaillie de questions et contradictions, j’ai fait de nombreuses recherches pour me faire un réelle opinion. Mes découvertes n’ont été que des raisons supplémentaires pour changer mon attitude (impact planétaire, santé, spécisme, philosophie, etc…). Malgré ma gourmandise, j’ai compris que si je continuais à manger des animaux ce ne serais jamais la fin de leur esclavage, je ne pouvais plus participer à des conséquences systématiquement violentes envers les animaux alors que je peux vivre sans y participer, et celà même si tout le monde y participe autour de moi. C’est devenu une évidence, et ma vision du monde à changé en profondeur, surtout ma vision de l’Humanité et de son pouvoir sur autrui. Ça à été un moment difficile moralement, mais necessaire avec le recul, celui de prendre conscience de l’envers du décors, de notre face sombre. La colère aussi d’avoir été trompée aussi facilement par les belles images et les messages publicitaires. J’ai décidé de devenir végane.

J’ai lu beaucoup d’ouvrages scientifiques sur la nutrition, j’ai eu soif d’informations au point de suivre une formation professionnelle de conseiller en nutrition et j’ai commencé par être végétarienne progressivement. Puis j’ai peu à peu remplacé tous les produits d’origine animale de mes repas lorsque c’était possible. Celà m’a pris un peu moins d’un an, mon sevrage de la viande environ 3 mois. C’est a dire que je pouvais voir quelqu’un manger de la viande sans en avoir envie (reflexe salivaire). Expérience très semblable à mon arrêt de la cigarette soit dit en passant… Je ne pensais pas çà possible avant, mais oui le régime végétalien est plus que raisonnable, j’ai toujours beaucoup de plaisir à manger et a relever le défi chaque jour. Je continue de faire un bilan sanguin chaque année et participe à l’étude Nutrinet pour prouver qu’il n’y a pas problème avec l’alimentation végane. Plus de gens prouverons ces faits, plus ce mode de vie semblera accessible et logique, ce n’est plus qu’un question de temps. Je remercie également toutes les personnes qui m’ont conseillée et soutenue pendant cette transition, toutes les personnes qui donnent de leur temps chaque jour pour l’information publique à ce sujet.

Difficile, mais pas impossible, j’encourage tout le monde à rester tolérant envers toute tentative d’adaptation à ce mode de vie respectueux, et rester tolérant envers ceux qui n’ont pas encore éveillé cette conscience : ils le deviendrons un jour par l’exemple de cette discipline.  » Claire

Témoignage recueilli en mars 2013.


Témoignage de Sophie, Eure et Loir (28) :

« J’ai toujours aimé les animaux et considéré que nous devrions respecter toute vie quelque soit sa forme ainsi que notre planète. Toute petite je pleurais quand un animal mourrait à la télé et je me souviens par exemple de la catastrophe de l’Erika, j’avais alors 13 ans, avec les plages pleines de fioul, les oiseaux qui agonisaient, j’étais tellement en colère… Mais mes parents étaient omnivores, certains animaux étaient faits pour être mangés et à cet âge je ne remettais pas trop cela en question même si je ne mangeais que quelques animaux : vaches, porcs, poulets, je ne pouvais pas manger d’animaux comme les lapins, chevaux, canards, ni les poissons et crustacés.

Je suis devenue végétarienne grâce à différentes choses qui sont arrivées dans ma vie à la même période en 2007-2008. J’ai habité pour mes études à Londres et il faut dire que là-bas la viande c’était vraiment rebutant niveau aspect et prix et j’en mangeais très peu. Je suis partie ensuite vivre en Italie où j’ai appris beaucoup de recettes italiennes végétariennes (risottos, pâtes avec différentes sauces : pesto, etc), je me suis alors réconciliée avec les légumes ! J’ai également vu une vidéo sur internet montrant comment les vaches étaient abattues, cela m’a vraiment choqué car cela bousculait ce que l’on avait pu me dire : que les animaux étaient bien traités dans de vertes prairies et ne souffraient pas alors que c’était tout le contraire elles étaient maltraitées et tuées dans des souffrances atroces.

Quand je suis revenue en France, une de mes amies devenait végétarienne et m’a donné d’autres idées recettes et m’a proposé qu’on le fasse ensemble. Je me suis également renseignée sur internet sur le régime végétarien et je suis alors devenue végétarienne à 21 ans. J’ai vu ensuite beaucoup d’autres documentaires sur les conditions d’élevage, abattage, etc. Puis grâce à mon amie végétarienne et mes recherches sur internet je me suis aperçu peu à peu que la souffrance animale ne résidait pas seulement dans la viande ou le poisson mais un peu partout dans note vie quotidienne comme les produits testés sur animaux par exemple. C’est pourquoi j’ai décidé de faire attention et acheter des produits non testés sur animaux, des produits sans cuir, sans laine, etc. J’ai également diminué petit à petit ma consommation de produits alimentaires venant des animaux tels que les oeufs, les produits laitiers, etc. Je suis passée vegan il y a 8 mois, je souhaitais le faire depuis un certain temps, j’avais essayé en 2011 surtout que je n’ai jamais été une fan de fromages. J’avais donc essayé les faux mages mais moi qui mange très peu salé j’avais été déçu du goût très salé des produits que j’avais acheté.

En novembre 2012, j’ai vu la vidéo de Adieu veau, vache, cochon, couvée avec le veau séparé de sa mère et elle qui coure après la voiture, j’avais l’impression que c’était moi qui lui enlevais son veau et j’ai vu le discours de Gary Yourofsky dans la foulée qui m’a vraiment motivé pour amorcer le changement. Je me suis renseignée pour compenser la vitamine B12, j’ai cherché de nouvelles idées recettes, de nouvelles marques de bon faux mages pour de bonnes pizzas, etc. Maintenant cela me semble très facile surtout qu’il y a de plus en plus de boutiques vegans ou de produits vegans proposés dans les magasins bio. Je ne regrette pas du tout d’être passé végane au contraire, je suis bien mieux dans ma tête et mon corps, quand je fais du footing j’y arrive beaucoup mieux que lorsque je mangeais des oeufs et produits laitiers. Lors des repas familiaux j’emmène mon repas ce qui permet également de faire goûter à mes proches ce que je mange qui trouvent souvent cela bon même si n’a pas le même goût que la viande, fromage ou mousse au chocolat. Sophie. »

Témoignage recueilli en août 2013.


Témoignage de Ludwig, Montpellier :

« Comment je suis devenu végétalien? j’ai grandi avec une mère qui a toujours été sensible à la cause animale, elle a même fait un passage au végétarisme pendant un certain temps dans les années 90, mais à cette époque cela semblait un peu plus difficile qu’aujourd’hui, et je dois bien avouer que j’etais le premier à la railler, mais je pense que cela à joué un role sur le réveil de ma conscience quelques dizaines d’années plus tard …En effet durant ma jeune vie d’adulte j’ai toujours été sensible à la cause animale, mais j’ai toujours fermé les yeux sur l’origine de mes plats. Mais voila que pendant ma 27 eme année, je tombe sur la fameuse Video d’Earthling, et la le choc. Je me mets à tomber en sanglot, un sentiment de honte et de profonde peine nait en moi et je décide de ne plus manger de viande, enfin non je ne décide pas, il ne s’agit meme plus d’un choix lorsqu’on a réalisé ce qui se passe loin des regards… Alors me voila lancé sur la voie du végétarisme, et puis forcement je tombe sur des discours de végétaliens, mais à cette époque je me dis « ils sont trop extrémistes », et de toute les facons il n’est pas envisageable pour moi de me passer de fromage … mais cette question continue quand meme à me travailler, et puis un jour je tombe sur le discours de Gary Yourofsky, et je me dis que c’est évident, qu’il a raison, que le végétalisme est la véritable voie si l’on aime réellement les animaux …et donc quelque mois plus tard me voila végétalien, cela est assez récent.

Alors je dois bien avouer que ce changement n’a pas été facile dans ma vie de couple, qu’une vraie divergence s’est installée posant de plus en plus de problème. Aujourd hui je suis séparé mais le végétarisme n’explique pas tout (car je n’etais pas encore végétalien à l’époque de la séparation), même si je pense qu’il n’est pas à mettre totalement hors de cause. Au niveau de ma famille, après quelques discussions j’ai pu facilement remotiver ma mere et convertir mon pere (qui sont séparés) , mon beau pere est également lui aussi en train de se diriger vers le végétarisme, et pourtant il était un gros « viandard » et cuisinier. Mais sinon pour le reste de la famille, je pense qu’ils trouvent cela bizarre, et je sens que ca dérange un peu, mais alors maintenant que je suis vegétalien ca va etre encore pire, mais ca m’importe peu.

Concernant mon rapport avec les autres, il faut bien avouer que lorsque l’on a ouvert les yeux sur la souffrance animale, que l’on trouve cela injuste et immorale au plus haut point, il est difficile de ne pas être déçu par ceux qui nous renvoient une image d’indifférence sur un sujet qui nous émeut et peine profondément. J’ai du mal maintenant à trouver une personne avec qui vivre une histoire sérieuse, car mon âme ne peut se lier à une autre insensible à la souffrance des plus faibles.

Sur le point de ma vie personnelle, le végétarisme et végétalisme m’ont poussé à me renseigner sur la meilleur facon de me nourrir, et donc à me mettre à cuisiner avec des produits les plus sains et naturels possibles ( a non pas naturel, biologique parait il qu’il faut dire 🙂 . Lors de mon passage au végétalisme j’ai également pu constater des nets améliorations de santé sur mon corps, avec notamment une guérison de problèmes d’eczéma que je traînais depuis un moment sans jamais réussi à m en débarrasser.

Maintenant que je suis végétalien, je vais doucement vers le véganisme, l’aboutissement de mes convictions. Ludwig.

Témoignage recueilli en août 2013.

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